L'alternance à Évreux : filière d'excellence vers l'emploi

Publié le 27/01/2021
26 JEUNES en apprentissage en 2020-2021 travaillent en alternance dans les services de la ville d'Évreux et son agglomération.

Apprendre en travaillant, alterner la pratique et la théorie, donner du sens à sa formation et bénéficier de l'expérience des « anciens » sont les atouts maîtres de cette filière d'excellence.


Évreux le magazine - Article de décembre 2020

Apprendre en travaillant, alterner la pratique et la théorie, donner du sens à sa formation et bénéficier de l’expérience des « anciens » sont les atouts maîtres de cette filière d’excellence.

L'alternance avec l'ESCCI. Photo prise dans un garage automobile.
Mohamed Derrar, Vice-président EPN en charge de l’emploi ; Thomas Brahim ; Dorine Soyer ; Jean-Pierre Batut, patron de la carrosserie ; Chrystel Le Clec’h, en charge des relations entreprises au sein de l’ESCCI et David Rousseau, directeur de l'ESCCI.

ESCCI, la ESCCI, la performance de l'alternance

  • 94 % de satisfaction des étudiants
  • 92 % de réussite aux examens
  • 91 % de placement à 6 mois
  • 18 diplômes du BTS au Master 2
  • 500 alternants par an
  • 1200 entreprises partenaires
  • 120 formateurs consultants

Évreux Portes de Normandie milite sans relâche en faveur de la formation en alternance, qui fut trop longtemps méprisée ou ignorée en France, mais plébiscitée dans d’autres pays comme l’Allemagne.

Pour Guy Lefrand, qui décerne chaque année un certificat de reconnaissance professionnelle aux apprentis des services de la ville d’Évreux, de l’EPN ou du CCAS, « … la formation en alternance est un dispositif très qualifiant … c’est une voie royale vers l’emploi ».

L’alternance

L’alternance est le plus court chemin pour aller de la formation à l’emploi.
Pour un jeune, fille ou garçon, âgé de 16 à 30 ans, qui décide de s’engager dans une formation en alternance, les avantages sont immédiats :

  • une formation qui va du CAP à l’enseignement supérieur (Master 2) pour toutes sortes de métiers
  • une première expérience professionnelle qui est un atout exceptionnel dans la recherche d’un emploi
  • une immersion, dans une entreprise, une administration ou une collectivité, pour appréhender la réalité du monde du travail et gagner en maturité
  • une rémunération, financée par l’entreprise, qui est pour le jeune une première reconnaissance du travail effectué
  • une gratuité de l’enseignement pour l’élève et sa famille, dont le coût est pris en charge par l’État
  • une chance pour bénéficier d’une transmission de savoir et de savoir-faire, par un tuteur dédié au sein de l’entreprise
  • un recrutement accéléré et souvent immédiat dès la fin de la formation en alternance.

Si le principe même de l’alternance, étudier tout en travaillant en entreprise, est performant, le rythme de travail nécessite une grande motivation pour les élèves. Aussi, au terme de la formation, le jeune alternant aura un avantage certain sur d’autres jeunes ayant suivi une formation classique. Cette capacité à travailler à un rythme soutenu sera un atout réel dès le premier emploi et un point très positif sur un CV.
Pour Mohamed Derrar, Vice-président EPN en charge de l’emploi, la volonté de l'agglomération est très claire : « l’orientation et la formation des jeunes du territoire, via l’alternance, sont clairement notre priorité ».

L’ESCCI

Sur le territoire EPN, les jeunes ont la chance d’avoir l’ESCCI, qui depuis plus de 30 ans est « 100% alternance », pour des formations supérieures allant de BAC+2 à BAC+5.

Que ce soit dans la vente, la gestion, l’environnement ou la logistique par exemple, 19 diplômes reconnus par l’État sont proposés aux 600 étudiants qui choisissent ESCCI pour construire leur avenir.

Les clés du succès de l’ESCCI résident dans la qualité des intervenants (120 formateurs/experts), la diversité et la fidélité des entreprises partenaires (1200) et le taux de réussite aux examens (92%). Ces chiffres, qui caractérisent l’excellence de l’ESCCI, produisent un résultat spectaculaire : 91% d’embauches des élèves, dans les 6 mois après l’obtention du diplôme.

La spécificité d’un parcours balisé par l’ESCCI réside dans l’attention, l’écoute et l’accompagnement dont chaque élève bénéficie dès sa pré-inscription. Bien comprendre les motivations d’un jeune et cerner sa personnalité, dans le cadre d’entretiens individuels et d’un atelier de coaching, permettent de bien orienter le jeune dans une formation vraiment adaptée à ses capacités personnelles et à ses désirs professionnels.

Sous la direction de David Rousseau, l’ESCCI est comme une ruche en permanente ébullition qui doit faire avancer au même rythme les élèves, les formateurs ESCCI et les tuteurs en entreprises.

Témoignages sur le terrain avec Chrystel, Dorine et Jean-Pierre, un tiercé gagnant-gagnant.

Jean-Pierre Batut est le patron d’une entreprise de carrosserie à Angerville-la-Campagne, créée en 2008. Après avoir recruté un premier salarié, Thomas Brahim, formé dans le cadre d’un apprentissage, JP Batut était débordé par toute la partie administrative de son activité.

Dorine Soyer (20 ans) souhaite passer un BTS de gestion des PME (rendez-vous clients, devis, facturation, relations fournisseurs …) en 2 ans, avant de compléter sa formation par une licence.

Chrystel Le Clec’h, en charge des relations entreprises au sein de l’ESCCI, a vérifié les besoins et les attentes des deux acteurs clés de l’alternance en entreprise avant d’opérer un rapprochement.

Aujourd’hui, JP Batut est « hyper content » de Dorine dont l’arrivée dans l’entreprise est « bénéfique pour l’activité, la qualité du travail et l’équilibre de l’entreprise. Une entreprise qui doit accepter de bouger et de s’adapter pour grandir ». JP Batut salue aussi l’action de l’ESCCI qui « s’occupe de toute la partie administrative du contrat d’alternance, ce qui est très confortable pour l’entreprise ».

Pour sa part, D. Soyer est vraiment satisfaite de ce premier emploi, même si « l’organisation du temps – 3 jours/2 jours – demande beaucoup de rigueur et de volonté ».

Le budget engagé pour cette alternance réussie est de 9000 €/an (salaire de Dorine, payé par l’entreprise) et de 7500 €/an (coût de la formation ESCCI, payée par l’État).

À noter que dans le cadre de cette année « spéciale Covid », l’aide de l’État (8000 €) est particulièrement bien accueillie par les entreprises qui s’engagent dans l’alternance. Une aide spéciale qui vient compenser le temps passé par le tuteur pour former et informer l’alternant. À l’avenir, il serait pertinent de pérenniser cette aide qui est un accélérateur de contrats d’alternance.