Exposition : Exposition – Hommage à Max Leyssalle

MAX LEYSSALLE, LE TRAVAILLEUR DE LA TERRE

Max et les ferrailleurs, Max la menace, Max Ophüls, Max Leyssalle, Maxou pour les amis. Le prénom à lui seul est original, à l’image de l’homme.

On l’appelait souvent « Max le potier ». Il est vrai qu’il avait longtemps pratiqué la poterie, mais pas seulement. Sa passion pour la terre l’avait conduit vers des chemins plus artistiques.

Max a tiré sa révérence en septembre 2024, laissant derrière lui des œuvres étonnantes, dont la diversité traduit l’expression d’une grande force créative.

En évoquant son enfance, Max déclarait : « tout petit, je prenais de la terre que je mélangeais fébrilement avec de l’eau, j’aimais faire de la bouillasse pendant des heures ».

Le parcours de Max fut assez éclectique. Il apprit le travail de la terre notamment aux beaux-arts de Rouen, mais il découvrit également d’autres techniques dans une entreprise industrielle. Il devint ensuite « professeur de bricolage » (sic), c’est-à-dire enseignant de travaux manuels dans un collège privé, puis prof d’arts plastiques et de technologie.

Max ne s’est jamais installé dans le confort d’une production artistique régulière ou uniforme, c’était un explorateur. Nous découvrons ainsi dans cette exposition des tissages de terre cuite émaillée, des constructions pyramidales, cylindriques, des éléments évoquant la dentelle, le corail, tous emprunts de légèreté, d’une certaine poésie. Plus loin dans ces tableaux noirs et or, nous plongeons dans le domaine des roches en fusion, des météorites. Et que dire de ces personnages filiformes qui semblent attendre quelque chose. Viennent-ils du fond des âges ou sont-ils une projection du futur ?

Les œuvres de Max Leyssalle intriguent, questionnent, étonnent. Max qui aimait rappeler : « j’aime produire des objets inutiles ». Citons Gaston Bachelard pour confirmer ses propos : « la conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire ».

Philippe Lechopier