Réseau de chaleur urbain

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La compétence a été transférée à EPN, qui l’exerce depuis le 12 mars 2025 sur un périmètre de 9 communes, dont Évreux.

Pourquoi ce transfert ?

  • Les caractéristiques du réseau – notamment la part importante de chaleur décarbonée,
  • la stabilité des tarifs et leur niveau relativement bas – suscitent un intérêt croissant.
  • De nouvelles demandes de raccordement émergent ainsi, non seulement à Évreux, mais également dans huit communes limitrophes : Guichainville, Saint-Sébastien-de-Morsent, Fauville, Huest, Gauciel, Miserey, Le Vieil-Évreux et Sassey.

Le chauffage urbain est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée. Il permet de fournir l’énergie nécessaire au chauffage et à l’eau chaude sanitaire des grands ensembles urbains, qu’il s’agisse de logements, d’immeubles de bureaux, de sites tertiaires et industriels ou d’établissements de santé.

  1. Une chaufferie principale qui assure la production de chaleur.
  2. Un réseau de canalisations qui relie la chaufferie principale aux bâtiments à chauffer. De l’eau à température élevée (entre 70° et 180° en fonction des techniques mises en œuvre) circule en boucle afin de « livrer » sa chaleur aux différents bâtiments. C’est un circuit fermé, communément appelé réseau primaire. Le plus souvent, il s’agit de réseaux enterrés.
  3. Des sous-stations sont installées dans les bâtiments desservis, où arrive l’eau chaude en provenance de la chaufferie. Dans les faits, une-sous station remplace une chaufferie de bâtiment : ainsi, plus de problème de combustion ni d’entretien de chaudière. Une sous- station comprend un échangeur qui permet le transfert de la chaleur transportée par le réseau primaire à l’eau qui circule dans le circuit de chauffage du bâtiment (appelé réseau secondaire). Après son passage en sous-station, l’eau repart un peu moins chaude puisqu’elle a «livré» une partie de sa chaleur. Ainsi, une fois après avoir desservi l’ensemble des sous-stations du réseau, l’eau revient refroidie à la chaufferie où elle est à nouveau réchauffée. Ces sous-stations peuvent alimenter aussi bien un immeuble d’habitation qu’une école, un équipement public, une usine, des bureaux ou un hôpital.
  4. Le réseau interne du bâtiment, ou réseau secondaire : Une fois réchauffée dans le local technique où se situe la sous-station, l’eau emprunte ensuite les canalisations du bâtiment pour accéder aux radiateurs, aux planchers chauffants et aux circuits d’eau chaude sanitaire.

Les réseaux de chaleur sont conçus comme des outils modernes pour assurer la transition vers des systèmes de chauffage et de refroidissement durables dans les villes. Grâce à l’efficacité énergétique et au recours de plus en plus important aux énergies renouvelables et de récupération, les réseaux de chaleur présentent de nombreux avantages.

  • un approvisionnement fiable et pérenne grâce à la mixité des sources de chaleur
  • une chaleur en grande partie décarbonnée (74% en 2024), provenant majoritairement de l’incinération des déchets et du bois, qui contribue à la décarbonation des activités des abonnés et du territoire d’EPN
  • des tarifs de consommation et d’abonnement moindres que ceux des autres énergies et dans la fourchette basse des réseaux de chaleur en France. 

Les qualités du réseau (part de la chaleur décarbonée, stabilité et niveau relativement bas des tarifs) suscitent aujourd’hui de nouvelles demandes de raccordement non seulement sur la ville d’Évreux mais aussi sur huit communes limitrophes.

Au regard de ses qualités, le réseau développé sur Evreux se voit octroyer une double reconnaissance nationale :

  • il est classé par le Ministère de la Transition écologique, ce classement crée une obligation pour certains bâtiments et équipements de raccordement au réseau, les catégories de bâtiments et équipements concernés sont précisés dans une délibération du Conseil municipal d’Evreux
  • et il est labellisé tous les ans par l’association nationale AMORCE.

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